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Outresable 〆 Obsidienne.
Comme maintenant. Parce qu'Eve lui a, une nouvelle fois, demandé de porter un message à Obsidienne. Ce n'est pas la première fois que ça arrive - Lenne ignore cependant si ça en sera la dernière - mais, comme à chaque fois, il ne peut refuser une telle demande. Et il n'a d'ailleurs pas spécialement envie de refuser ça, il apprécie plutôt bien d'ailleurs, même si c'est une certaine pression supplémentaire. L'avantage étant qu'au moins, le destinataire ne change jamais, si bien que Lenne sait plus ou moins quand, comment et où il peut le croiser.
Il arrive devant une petite maisonnette, Lenne se risque à lancer un regard à travers la fenêtre. Un regard du genre furtif et plutôt rapide histoire de voir s'il aperçoit du mouvement. Bon, pour le coup, non, rien du tout. Mais, ça vient peut être du fait qu'il a regardé bien trop rapidement - mais bon, ça aurait été super louche s'il avait collé son nez contre la chose qui sert de fenêtre, et qu'il serait resté là essayer de capter un truc malgré l'obscurité environnante.
Il frappe un coup - doucement - contre la porte, avant de s'annoncer.
Il ne prend pas la peine de préciser le pourquoi de sa venue. Jusqu'à présent, ça a toujours été pour la même chose. Lenne prendra peut-être le temps de préciser sa raison le jour où cette raison changera. D'ailleurs, ça l'a toujours bien intrigué qu'une personne vivant bien haut dans les Bains soit en contact plutôt régulier avec un Habitant des recoins les plus lointains de la Ville - et explorateur, qui plus est. Mais après tout, de ça, ce n'est pas son problème, non ? C'est déjà suffisant que de savoir qu'Eve et Obsidienne communiquent, non ?
Il se contente donc de patienter, Lenne, qu'on lui ouvre la porte, ou bien qu'on lui arrache des mains la lettre, ou encore qu'on lui dise de revenir plus tard. Bref, qu'importe, il attend juste une réaction.
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OUTRESABLE
Les gamins soupent à l'étage, et toi, tu rumines tes pensées noires. Les mots de Cendres, son regard torve, tout tourne dans ta tête. Les expéditions vont recommencer. Les expéditions vont recommencer. Les expéditions vont recommencer. Tu en as mal au ventre. Tu fais tout pour protéger ces gens, que tu ne connaissais pourtant ni d'Eve ni... bref, tu ne connaissais rien d'eux avant d'arriver en Ville, mais tu fais tout pour les protéger, pour assurer leur survie. Ils sont ta meute. Tu te dois de les protéger. Tu serais prêt à tuer pour ces gens-là.
Mais il faut croire que tu n'es pas assez, Obsidienne, tu ne seras jamais assez tout seul.
Tu as la tête qui tourne quand on frappe à la porte. Tu entends les garçons qui s'arrêtent de manger, peut-être attentifs, peut-être effrayés. Tu reconnais cette façon de toquer à ta porte, et puis surtout tu reconnais la voix et le matricule de la personne qui s'annonce dehors.
Tu vas ouvrir sans être trop méfiant. Dehors, les lumières sont d'ores et déjà éteintes à la limite, après tout le très court créneau où les limites de la Ville peuvent profiter d'un peu de lumière est déjà écoulé depuis longtemps. Une lampe à l'huile à la main, les reflets d'une maigre flamme dansent sur le sourire fatigué que tu adresses à ton messager.
* Salut, Lenne. Tu m'apportes une lettre, j'imagine ?
A l'étage, WU-7 et Pierre reprennent leur repas, tu peux les entendre discuter tout bas. Tout va bien, jusqu'ici.
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La sorte de petite habitude qui s’est instaurée sans qu’on soit certain que ce soit réellement une habitude. Bref, qu’importe, Lenne tend la lettre à Obsidienne ; après tout, il était là pour ça, et pour guère autre chose. Mais bon, c’est en s’approchant ainsi de plus prêt qu’il lui semble voir le visage fatigué de l’explorateur. Bon, après tout, qui n’est pas fatigué ici bas ? C’est que ça serait bien rare de croiser quelqu’un pétillant d’énergie…
Un petit haussement d’épaule, ce n’est pas si important que ça de préciser que rien de plus accompagne le papier, mais bon, il préfère préciser Lenne. Il s’est déjà plusieurs fois retenu de demander à Obsidienne quels peuvent bien en être ces échanges, mais… c’est qu’il a beau n’être qu’un explorateur, n’en est pas moins qu’il a des contacts avec ce qu’il se trame là-haut, alors, même si Lenne est bien plus à l’aise avec lui qu’avec Eve, reste qu’il n’est jamais trop prudent.
Il ajoute à ces mots un sourire sincère. Parce qu’il l’est. Il a beau ne pas côtoyer Obsidienne tous les jours, il a beau ne pas le connaître aussi bien que les gosses qu’il héberge - et sans doute que même Eve le connaît mieux que lui - Lenne ne peut s’empêcher d’avoir une sorte d’empathie, peut-être de pitié, face aux autres. C’est comme ça, il n’y peut rien.
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OUTRESABLE
Ce n'est pas si rare de trouver un peu de bonté, un peu de gentillesse ici-bas, mais cela te surprendra toujours autant. Tu n'es pas habitué aux sourires, ou aux mots réconfortants, ou même à ce qu'on t'apprécie. Tu ne t'y feras jamais, malgré l'admiration que te portent les plus jeunes explorateurs, ou la confiance de tes pairs, et même voir LN-9 amical te paraît étrange.
* Merci à toi.
Pourtant, tu lui souris, peut-être gêné, peut-être timide, tu hoches la tête en récupérant la lettre - lettre que tu liras dans le confort de ta solitude, en tête à tête avec les mots d'Eve. C'est un instant précieux, chaque fois que tu te poses pour le lire, et tu ne veux pas gâcher ça. Tu peux ressentir la curiosité de Lenne s'écraser sur toi par vagues, et tu lui es reconnaissant de ne pas poser trop de questions. Beaucoup de gens sont au courant de tes contacts, de ta liaison étrange avec Eve et d'autres, et beaucoup se méfient de toi à cause de cela. Néanmoins, tu restes quelqu'un sur qui on peut compter aux yeux de bon nombre d'habitants. Malgré tout ça.
Tu observes Lenne, un instant, puis penche légèrement la tête sur le côté.
* Est-ce que tu veux rentrer un moment ? Je peux t'offrir quelque chose à manger ou à boire, si tu en as envie.
Et puis, peut-être que discuter avec quelqu'un pourrait te changer les idées.
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
Lenne, il lui rend son sourire, un sourire un peu plus discret, histoire de ne pas trop l'embarrasser. Il soutient aussi un peu son regard, mais ça, c’est aussi juste histoire de voir s’il ne peut pas gratter quelques informations. Il n’aura rien, il n’insiste pas. Et il s’apprête à prendre congé, rentrer chez lui, peut-être croiser son frère avant de s’endormir… Sauf si Nysis s’est remis en tête de faire un tour en extérieur ; et si tel est le cas, Lenne sait qu’il passera une très mauvaise nuit tant qu’il ne l’entendra pas rentrer. Il préfère ne pas encore y penser. Et, ce sont même les mots d’Obsidienne qui viennent éclipser ces pensées.
La petite étincelle qui s’allume dans ses yeux, Lenne est surpris de manière positive. C’est qu’il est dans son naturel d’apprécier le contact avec les autres, ça en est quelque chose qui le revigore d’ailleurs. Et même s’il a beau passer ses journées avec d’autres personnes, ce n’est pas pareil, ce n’est pas voulu, ce n’est pas choisi. A la différence de maintenant.
Il sourit, Lenne. Il est actuellement toujours sincère et franc dans ses propos. Mais bon, il n’abusera certainement pas plus de l’hospitalité d’Obsidienne que de simplement se caler sur une chaise - ou le sol, qu’importe tant qu’il laisse ses jambes se reposer - c’est que la vie, c’est facile pour personne, hein.
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
OUTRESABLE
Officiellement, tu ne sais pas grand-chose de Lenne, si ce n'est qu'il travaille aux Bains et s'entend suffisamment bien avec Eve pour lui servir de messager. Officieusement, tu t'es renseigné un minimum sur le garçon, juste par sécurité. Tu supposes que si Eve l'emploie, c'est que ce doit être quelqu'un de confiance, mais cela t'étonne tout de même qu'Eve fasse confiance à un employé. Amèrement, tu supposes qu'il utilise un habitant car c'est quelqu'un qu'il peut payer, d'une façon ou d'une autre. La pensée te dérange.
Tu laisses Lenne entrer et referme la porte derrière vous. Ta maison est minuscule, mais au moins, tu possèdes un étage. Le rez-de-chaussée est la pièce où tu loges, et la pièce de l'étage est celle des garçons, pour l'instant. C'est minuscule, mais cela te convient très bien. Tu n'aimes pas les petits espaces... tu as toujours préféré avoir une tanière, en quelque sorte. Tu invites Lenne à s'installer à table pendant que tu farfouilles pour lui servir de quoi se sustenter. Il te reste de l'eau, c'est parfait. Tu as même de quoi lui proposer à manger. Tu déposes de l'eau et du pain devant lui.
* Tiens. Tu supposes que ça peut convenir, comme remerciement. Tu t'assois sur la chaise en face de lui. C'est allé, au travail ?
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
Un petit sourire gêné et un haussement d’épaule. Ce n’est pas forcément faux, ce n’est pas forcément vrai ; c’est plutôt raccourcir la réalité - enfin, pas qu’il soit possible de raccourcir la réalité, simplement omettre volontairement la totalité des aspects négatifs, et bon sang, il y en a grand nombre. Oh, ça l’avait fait rêvé un peu, au départ, il a vite déchanté, Lenne, quand il a vu tout ça de ses propres yeux ; même si déchanter ne veut pas dire perdre sa motivation.
La petite question un peu détournée, il sait, Lenne, qu’il n’y a rien eu de neuf niveau exploration. Il le sait s’en même s’en être trop renseigné. Il sait, parce que si l’inverse avait été le cas, il l'aurait directement appris de Nysis, puisque son frère s’intéresse d’un peu trop près à tout ce qui concerne les expéditions - et surtout s’ils retrouvent du monde. Mais, il ne veut pas porter atteinte à Obsidienne, il n’a certainement pas besoin qu’une autre personne en plus le lui rappelle.
Et cette fois-ci, c’est de nouveau un sourire sincère qu’il affiche, Lenne, alors qu’il rend le morceau de pain à Obsidienne. Ce n’est pas qu’il n’ait pas faim - au contraire - mais bon, il sait qu’il y a des enfants, et si les enfants pouvaient rester des enfants le plus longtemps possible… Quand bien même, est-il vraiment possible de rester enfant dans ce monde ? Il n’en sait trop rien, Lenne, mais bon, s’il peut les préserver ne serait-ce qu’un tout petit peu, alors il sera satisfait.
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
OUTRESABLE
Tu l'écoutes patiemment, peut-être inquiet pour lui, tu ne sais pas trop. Ce n'est pas comme si tu le connaissais bien, après tout. Et puis dans ce monde, dans cette Ville, il était difficile d'en avoir à faire pour autrui. Pourtant ton instinct s'acharne, ça gronde en toi, ce besoin de protéger. Tu soupires et lui offres un sourire compatissant.
* Pour l'instant les expéditions sont arrêtées, on... on a tendance à attendre que les conditions météorologiques soient optimales pour éviter des morts inutiles.
Tu commences à parler comme ta mère. Tu as conscience que des mots comme "météorologiques" ou "optimales" sont inconnus au bataillon pour Lenne, ça a le don de t'embarrasser. Tu toussotes.
* Enfin, tant qu'il fait aussi humide, c'est compliqué d'aller loin. Les créatures sont agitées, en plus de ça.
Tu refuses d'avouer à qui que ce soit que les expéditions allaient bientôt reprendre, notamment parce que tu refusais de voir la vérité en face et préférais être dans le déni. Chacun sa façon de se rassurer.
* Les petits ? Tu t'étonnes; Pierre étant un explorateur et WU un gamin maigrichon qui n'était pas très utile aux champs, cela te réjouissait toujours quand tu constatais que certains habitants les portaient tout de même dans leur coeur.
Cela... te rassurait.
* Oh, ils vont bien. L'un d'eux a été malade ces derniers temps, mais ça va mieux maintenant. On s'en sort.
En silence, tu pousses à nouveau le pain dans sa direction, pour ponctuer ta dernière phrase et lui assurer que oui, vous n'étiez pas dans le besoin. Vous n'aviez pas faim.
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
Mais qu’importe, là n’est pas le plus important. Lenne est un peu peiné d’apprendre qu’un des petits à été malade ; il espère que ce n’était rien de grave, mais comme Obsidienne a dit ça au passé, Lenne se dit que c’est terminé maintenant. Enfin, de toute façon, il n’aura pas plus le temps d’y penser, parce que son hôte lui re-rend le pain qu’il lui avait déjà rendu.
Et c’est gênant. Genre, la belle gêne.
Sur sa tête, est affichée cette petite grimace de gêne, il est persuadé que la température de ses joues avoisine celle qu’on trouve dans la chaufferie des Bains. Il gigote sur sa chaise, se repositionne, et décide de boire une gorgée de l’eau qui lui avait été donnée. Amplement suffisant pour retrouver ses mots.
Le sourire de gêne est présent. Mais juste un moment. Un moment avant qu’il regagne un visage plus habituel, celui qu’il portait un peu depuis le début de toute cette conversation. Il croise les jambes, Lenne, et puis vient chercher le regard de l’explorateur.
Ça n'avait jamais été le but premier de Lenne de venir de parler du petit échange qu’il y avait eu il y a quelques jours entre son frère et Obsidienne. D’ailleurs même, s’il ne lui avait pas proposé de rentrer, Lenne n’aurait jamais rien dit, et tout aurait été oublié. Est-ce que ça aurait été pour le mieux ? Mh, pas forcément, parce que Lenne aurait toujours gardé ça en lui, sans jamais avoir forcément eu l’occasion d’en toucher deux mots, même si ça ne conduit sur rien. Il soupire, reprend une gorgée d’eau, avant de reprendre.
Il préfère préciser - peut-être pour éviter de mourir aussi, on sait jamais, après tout il peut être facilement remplaçable. Mais maintenant qu’il a dit ce qu’il avait dans un coin de sa tête, Lenne souhaite juste que jamais Obsidienne ne croise Nysis dans l’une des galeries, parce que ça voudrait sans doute dire que Nysis s’est mis en tête de chercher seul, et ça, c’est pas bon du tout.
Re: Outresable 〆 Obsidienne.
OUTRESABLE
L'embarras de LN-9 te fait rire sans vraiment que tu le comprennes pour autant. Tu l'observes en silence, un sourire amusé aux lèvres. Tu pourrais presque l'entendre penser d'ici, mais tu ne comprends pas ce qui le met dans cet état. Ce n'est pas si gênant, comme situation : du moins de ton point de vue.
Tu ne comprends pas les
Tu ne comprends pas.
Tes pensées sont interrompues par son soudain changement de sujet. NY-6. Tu repenses à son regard, son regard qui te hante, et tu repenses aux derniers mots que vous aviez échangés. Oui, Obsidienne, tu as déjà perdu des êtres qui te sont chers. Tu as beaucoup perdu, Obsidienne. Tu n'as pas encore perdu tout ce qui comptait pour toi,
mais ça ne saurait tarder.
Tu ne saurais te reconstruire cette fois-là, tout était devenu trop important.
Tu l'observes boire et ton sourire devient désolé.
* Il mettra du temps à surmonter le deuil, mais ça finira par venir, tu réponds simplement. Tu ne lui en veux pas - ni à NY-6, ni à LN-9. Tu ne leur en veux pas, tu en serais bien incapable. Ton sourire ne s'est pas effacé. Je ne vous en veux pas, à aucun d'entre vous. Je comprends, en réalité. Tu marques une pause, ton regard glisse sur le reste de la pièce. J'espère que vous ne m'en voulez pas de ne pas déployer d'hommes pour aller chercher votre frère. Je ne peux pas me le permettre. Et puis, au final, ce n'est pas toi qui décides de déployer les hommes en question ou non. C'est bien pour ça que tu portais une attention précieuse à NY-6 et Nosférante, pour qu'ils ne puissent jamais se croiser et qu'elle n'ait jamais vent de cette histoire.
Elle ne méritait pas.
* Ne t'en fais pas, je sais que tu es quelqu'un de confiance, tu finis par le rassurer.
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