Nulle part où aller. Nulle part où se cacher. Vous n'êtes guère plus que des rats prisonniers d'un labyrinthe, obligés de vivre – survivre – en vous marchant les uns sur les autres.
Nulle part où aller. Nulle part où se cacher. Tu tournes en rond, une main plaquée sur le visage et le sang coule entre tes doigts. Tu cherches un endroit secret où lécher tes plaies, tu ne trouves que du bruit, de la lumière, des gens qui s'écartent sur ton chemin et te dévisagent en chuchotant. Tu as envie de hurler, tu as envie de pleurer, tu as envie de mordre. Tu tuerais pour quelques secondes de calme.
Nulle part où aller. Nulle part où se cacher. L'appel des souterrains te ronge, leur silence obscur, profond, moelleux, cette sensation exquise d'être seul au monde. Plus le besoin d'espace se dilate en toi et plus les rues rétrécissent. Tu entends dans tes tripes le grincement de la caverne.
Nulle part où aller. Nulle part où se cacher. La soif – elle va te rendre fou.
Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
nuisance
marika
14.12
les bains