L'eau monte.
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Habitant de la Ville

Ne restent que les lanternes rouges Empty Ne restent que les lanternes rouges

Jeu 22 Déc - 2:28

Rouges

Je suis con. Cette idée est con. Pourquoi c'est tombé sur ma gueule ?

J'ai l'air d'un fou en parlant dans ma barbe tout seul, mais c'est plus fort que moi : j'ai accepté d'aider un collègue avant de connaître les détails et maintenant je me retrouve à devoir m'occuper de son secteur pour quatre nuits d'affilées. Et son secteur, c'est les Limites. Bordel. De. Merde.

Contrairement à plein de gens en ville, j'ai rien contre les nouveaux arrivants (même si ça fout un peu le zbeul) et j'aime bien les explorateurs, alors c'est pas la population qui me pose un problème. Nan, le vrai souci c'est que les Limites c'est sombre, même en journée, c'est mal protégé et ça craint. Quelqu'un a dit un jour que c'était le garde-manger de tout ce qui traîne dans les tunnels et j'ai tendance à penser pareil, maintenant. Mais j'ai donné ma parole, le pauvre OA-2 s'est éclaté le pied et on a tous accepté de faire sa tournée en se relayant. Et qui c'est qui s'y colle en premier ? Bingo.

Je laisse derrière moi les rues étroites et les constructions tout en hauteur qui s'appuient les unes sur les autres pour me retrouver à découvert. Enfin, c'est pas désert non plus, loin de là. C'est juste que tout est encore plus branlant et dépouillé que là d'où je viens, les bicoques sont minuscules et j'ai l'impression que n'importe quoi peut surgir d'en haut comme des côtés. J'accélère le pas, une main dans la poche, l'autre bien serrée sur ma perche.
Le monde ne manque pas quand je passe dans les allées en terre battue, pourtant y a presque pas de bruit. On me regarde avec un peu d'étonnement, parce que je suis pas du coin, on se rentre vite fait pour pas se retrouver dehors quand il y aura plus un pet de lumière. Je préfère pas m'attarder pour écouter, cette fois, je vais directement sur ma zone de travail.

L'affaire est assez vite pliée, on compte pas beaucoup de lumières par ici. Certaines vont d'ailleurs rester allumées pour éviter que tout le coin soit noyé dans les Ténèbres et que des accidents arrivent. Un peu comme des veilleuses, je dois juste rabattre une sorte d'abat-jour rouge dessus. Ça créer une ambiance glauque à souhait que je trouve fascinante. Bientôt je me retrouve au pied de ma dernière lanterne rouge, désoeuvré plus vite que je pensais et pas tout à fait sûr de la suite. La Nuit me tend les bras, mais elle a l'air tellement plus vorace ici que dans la Ville... D'un autre côté, ça me grise et ça me hérisse les cheveux sur la nuque, tout comme j'aime.
La prudence, j'en ai jamais eu beaucoup au fond de mes poches.
À pas de loup, je commence mon exploration.

Bien que ça ne soit pas mon territoire, je connais un peu l'endroit. On ne vit pas en Ville pendant vingt ans sans mettre un jour les pieds dans ce quartier. Surtout quand on est une tête brûlée qui rêve un peu aux expéditions et aux découvertes qui se trouvent au fond des tunnels. Alors avec un petit effort de mémoire, je remets certains endroits, je me souviens où tourner et rapidement, je reprends un peu confiance. Juste un peu. Mieux vaut rester discret comme une souris.
Sans doute formaté par des années à me mêler de ce qui me regarde pas, je tombe rapidement sur un bout de silhouette qui disparaît à un angle de rue et qui attire mon attention. Mon cerveau prend même pas le temps de peser le pour et le contre, je suis déjà sur les talons sur l'inconnu(e). Faites que ça ne soit pas simplement quelqu'un qui rentre chez lui ! Je veux du croustillant !
Mon cœur palpite, faut que je fasse super gaffe à pas trop m'approcher mais aussi à pas me faire semer. Ça manque pas de trucs qui traînent dans les rues pour se cacher derrière, mais c'est traître parce que tout branle et grince au moindre contact.

Puis la silhouette passe dans le halo rouge d'une veilleuse et je reconnais immédiatement cette grande taille flanquée de deux nattes trop longues.

*Eh ben ça... Je vais pas refaire l'erreur deux fois, Sigis. Laisse-moi être ton ombre un moment, j'ai bien envie de savoir ce que tu fais si loin de chez toi.*

Ma main se porte à la poche qui est attachée à ma ceinture. La forme rebondie de la gourde se dessine sous le cuir.

Les Limites (Ville) |  @Sigismond  | 22.11
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